Races d'ânes françaises (1ère partie)

des idées de visites pour un jour de pluie

Baudet du Poitou, Bourbonnais, Cotentin... Il existe en France plusieurs races d'ânes qui bénéficient d'une reconnaissance officielle. C'est le plus souvent le fruit du travail patient d'associations d'éleveurs.

Mais tous les ânes ne sont pas de race : il y a aussi tous ceux qu'on appellent "ânes de pays", "ânes communs"... Ils ne déméritent pas pour autant mais ne sont simplement pas inscrits au studbook des Haras Nationaux : parce que leur généalogie n'est pas attestée, parce qu'ils ne répondent pas aux critères morphologiques qui définissent telle ou telle race...
Ce qui ne les empêche pas d'être d'excellents compagnons, voire de parfaits randonneurs ! Ainsi, les ânes du troupeau, ici à la ferme, ne sont pas de race.
Ils n'appartiennent qu'à une famille : celle des Ânes de Vassivière... 

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le Baudet du Poitou
Ce grand âne couleur châtaigne est le premier a avoir bénéficié d'une reconnaissance officielle, dès 1884. Vous le connaissez forcément, pour peu que vous soyez déjà allés vous promener dans le marais poitevin ou encore sur l'île de Ré : super poilu, voire laineux, ses longs poils feutrés accentuent son côté "gros nounours".
Sa vocation est pour le moins surprenante : faire des bébés ! (D'ailleurs, le mot "baudet" aurait pour origine un mot du XVIème siècle, balt ou baud, signifiant impudique ou plein d'ardeur...)
Faire des bébés, oui, mais pas avec n'importe qui : avec des juments mulassières Poitevines, le fruit de ces amours hybrides étant une grande mule, au doux tempérament. Sachant que pendant la grande guerre, plus de 2,5 millions de chevaux et de mules furent mobilisés par l'armée, on comprend l'intérêt stratégique que présentait la sauvegarde de cette race.
Au début des années 70, il ne restait plus qu'une quarantaine de baudets. Les progrès de la génétiques et, surtout, un vrai programme de sauvegarde mené conjointement par les Haras Nationaux, le parc naturel du Marais Poitevin et les derniers éleveurs ont permis de préserver cette race d'âne.

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Les baudets du Poitou sont appelés parfois "guenillous" ou "bourailloux", car on ne les étrille pas et ils conservent leurs poils toute leur vie, lesquels feutrent et deviennent de véritables dreadlocks qui descendent parfois jusqu'aux sabots ! Ces ânes sont costaud et bien charpentés : jusqu'à 400kg et 1m60 pour les mâles.

+ d'infos sur le site de la Maison du Baudet du Poitou

notre "baudet du Poitou"
Celui des Ânes de Vassivière qui ressemble le plus à un baudet du Poitou est sans nul doute le grand Nabi. Doux et vaillant, c'est un gentil randonneur. Comme il est plus grand que ses copains, les clients ont souvent un peu peur de lui. Pourtant il est particulièrement docile et affectueux, toujours en quête d'une gratouille ou d'une flatterie. Il aime randonner avec un copain ou une copine et: c'est souvent la grande Obazine qui l'accompagne en randonnée.

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l'âne Bourbonnais
A l'inverse du Poitou, le Bourbonnais est la dernière race d'âne reconnue par les Haras Nationaux. Son berceau est l'Allier et une partie du Cher. Costaud et trapu, cet âne a longtemps eu une vocation agricole : avant les tracteurs, c'est lui qui labourait, tirait la herse et autre matériel pour travailler le sol ou transporter des marchandises. C'est dire sa robustesse.
Plus tard, ce sont des carrioles de touristes que ces ânes ont tractées : quand Vichy est devenue une destination thermale réputée.

La foire de Braize (Allier) est aujourd'hui un grand rassemblement des éleveurs de la race. C'est l'occasion de faire inscrire les jeunes, à partir de 3 ans, dans le studbook de la race, en vérifiant qu'ils respectent les standards : taille au garrot, robe, morphologie...

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notre âne "Bourbonnais"
Ânatole est probablement l'âne du troupeau qui s'approche le plus de ses confrères "à papiers". les nuances chocolat / havane de sa robe, associé à une croix de St André bien dessinée sont des indices sérieux.
S'il n'aime pas beaucoup randonner tout seul, il adore par contre les câlins... et les jeux avec Lupin ou Domino ! Il est particulièrement doux et c'est lui qui nous accompagne dans tous les ateliers destinées aux jeunes enfants.
Avant d'arriver chez nous, Ânatole habitait en contrebas du Moulin de la Tour, à Peyrat, où le meunier-restaurateur du bâtiment l'avait adopté. Quand le meunier est parti, Ânatole a rejoint le troupeau de Champseau.  

+ d'infos sur le site de l'association "Âne du Bourbonnais"